" Méditant tour à tour sur les deux images de la lune et du soleil, le yogin doit faire pénétrer le souffle par la narine gauche et l'expirer par la narine droite, selon les limites prescrites. Ensuite ayant inspiré l'air par la narine droite, et l'ayant retenu, il doit l'expirer par la narine gauche. Après trois mois de cette pratique l'ensemble des nâdi sera purifié "
" Ayant ainsi réalisé nâdi shodhana le souffle pourra atteindre l'immobilité et le mental dans la concentration, le feu intérieur sera puissant, l'écoute du son intérieur s'imposera et tous les dysfonctionnements cesseront. "
Goraksa sataka - 100 et 101
Technique
Prendre une position assise, dos bien droit.
Fixer le regard au dessus de l'horizon (yeux fermés). Etre attentif à ce que les yeux ne suivent pas la visualisation.
L'alternance du souffle se fera par la main droite avec le pouce pour la narine droite et l'annulaire pour la narine gauche, soit en portant index et majeur sur le front, soit en les repliant dans la paume de la main.
Il faut conduire mentalement le souffle dans le "serpentin" des canaux d'énergies (nâdi) latéraux, visualiser le canal de gauche Ida de la couleur de la lune et le canal de droite Pingala de la couleur du soleil.
Quand le souffle est à gauche, utiliser le son YAM, quand le souffle est à droite, utiliser le son RAM.
Expirer des deux narines en portant l'attention à la base de la colonne vertébrale.
Inspirer par la narine gauche
Tenir le souffle à poumons pleins
Expirer par la narine droite
Inspirer par la narine droite
Tenir le souffle à poumons pleins
Continuer ainsi de suite en changeant de côté après chaque rétention de souffle à poumons pleins.
Le rythme doit être sur le mode visama vrtti prânâyâmâ
(1/4/2 soit inspir sur 4 temps - rétention poumons pleins sur 16 temps - expir sur 8 temps)
Faire Nadi shodhana 3 fois par jour, le matin, le midi, le soir
Nadi shodhana purifie le corps et le mental. Son impact sur la santé se fait sentir après quelques semaines de pratique.
Au début Nadi shodhana est difficile à exécuter, donnant bien des fois au yogin l'envie d'arrêter.
Ceci est provoqué par son action sur le plan psychologique et émotionnel.
Il faut persister, user son impatience et trouver le centre. Une fois que les canaux sont purifiés, le corps devient souple et léger, le mental calme et les énergies vibrantes.
Les autres pratiques de respiration et de concentration pourront alors donner leurs pleins effets.
Source : enseignement nâtha
On connait Samavritti le souffle égalisé dit respiration carrée qui consiste à inspirer, retenir à poumons pleins, expirer, retenir à poumons vides et ce sur des temps égaux.
Là, c'est Samavritti le souffle égalisé sur les inspirations et les expirations, donc pas de rétentions, qui nous intéresse.
Le principe est simple : on inspire sur 4 temps, on expire sur 4 temps. Puis, on augmente de suite après d'un temps soit 5 temps d'inspir, 5 temps d'expir. Et on ajoute encore un temps : 6 temps d'inspir, 6 temps d'expir etc ...
L'idéal serait d'augmenter jusqu'à 10 temps, mais prenons notre temps pour y arriver, j'oserais dire!
Quel est le but d'une telle respiration ?
Maîtriser l'allongement du souffle au maximum
Evidemment, on utilise le matra, le temps yoga, qui, je le rappelle est plus lent : 1 seconde universelle correspondant à 1 seconde et demi - 2 secondes du temps yoga, le matra.
Sinon, non seulement nous ne sommes pas vraiment en Yoga et puis ce serait alors bien trop facile pour augmenter les souffles ... pardi!
Comment procède t'on ?
- En assise, tailleur, 1/2 lotus, lotus ou diamant - Dos bien droit
- Yeux fermés dans âjna chakrâ (front)
- Mulabandha (contraction de la base) et kechari mudrâ (langue retournée)
- Mains sur les genoux avec un geste (jnana mudrâ, prânâ mudrâ ...)
J'inspire sur 4 temps
J'expire sur 4 temps
J'inspire sur 5 temps
J'expire sur 5 temps
6 temps, 7 temps ...
j'augmente donc d'un temps sur chaque 'inspiration.
Si je n'arrive pas à monter au delà, je répète 2, 3, 4 fois le même temps (on appelle ça un palier) et je tente de l'augmenter.
Ensuite, je recommence les mouvements et les souffles en augmentant d'1 temps à l'inspir et à l'expir etc.
Pour compter mes souffles dans le temps yoga, le matra, je peux opter pour cette méthode :
un - OM
deux - OM
trois - OM
quatre - OM
... celà représentant environ 1 seconde et demi et le son OM est présent mentalement, c'est important.
Samavritti sur inspirs et expirs demande beaucoup de concentration, mais ça vaut le coup de se l'approprier pour pouvoir travailler tous les autres prânâyâmâ que le Hâtha-yoga propose.
A vos souffles !
Il existe 3 comptes principaux du souffle :
Rappelons-nous que l'unité de mesure du prânâyâma en yoga s'appelle le Matra
1 temps = 1 seconde et demi à 2 secondes
Le Matra est donné par la tradition comme étant le temps nécessaire à faire le tour du genou avec l'index et de claquer ensuite des doigts.
Shitali est une respiration facile qui calme, détend, purifie.
Elle nettoie toute la zone du pubis et le physique
Elle e fface l’égo
- Elle stimule, éveille, libère Kundalini de toutes ses empreintes égotiques et morale.
Les chakrâ concernés : anahata chakrâ (coeur) et svadisthana chakrâ (pubis)
lien des 2 chakrâ : amour et possession
Technique
Prendre une assise classique, mains sur les genoux avec jnana mudrâ
Redresser la colonne vertébrale
Fermer les yeux en shambavi mudrâ (dans le front)
Contracter la base (mulabandha)
Placer la langue en tuyau - kaki mudrâ
A l'aide des lévres, il faut relever les bords de la langue jusqu'à ce point où elle s'enroule sur elle- même pour former comme un tuyau avec un orifice au bout.
La langue peut être sortie ou plaquée à l'intérieur contre la voûte du palais.
Inspirer par la langue sur 6 temps et descendre l’air dans le pubis [svadhisthâna chakrâ] tout en visualisant le trajet de l'air avec le son « SHIT »
Retenir le souffle pendant 4 temps – le souffle purifie, libère l’érotisme de toutes contraintes (éducation, morale…)
Expirer sur 3 temps par le nez en rétractant le ventre
Puis recommencer le processus pendant 2, 3, 5 minutes
Bien garder l'attention que ce souffle rafraîchit, nettoieet purifie pendant toute la pratique
La langue est en rapport avec le pubis, le goût.
C’est le cobra, la tête de Kundalini.
Source : Enseignements Nâtha-yoga
Quand on débute en Yoga, la 1ère chose qu'on apprend c'est respirer
et plus spécialement EXPIRER
La méthode choisie sera l'allongement du souffle :
j'inspire sur 4 temps, j'expire sur 8 temps, on double alors le temps de l'expiration par rapport au temps de l'inspiration.
Allonger le temps de l'expiration va vous apporter beaucoup de bienfaits.
La détente tout d'abord, puis la prise de conscience de votre souffle, de vos tensions intérieures qui seront alors adoucies voire débloquées.
Souvent, pendant les cours, les élèves débutants expirent vite, trop vite, ils doivent maîtriser leurs souffles d'expiration. C'est un petit effort à faire dont les conséquences seront intéressantes sur le corps, le mental, pour l'équilibre émotionnel et pour ensuite entrer dans la dimension du Prânâyâmâ, clef de voute du Hâtha-Yoga.
prânâ = énergie | âyâmâ = vitalité
prânâyâmâ = gestion de la respiration, gestion des souffles, vitalité des souffles
Inspirer ... et puis .....Expirer .....
Expirer ... tels sont vos 1ers pas pour faire de votre nouvelle pratique de Yoga un moment simple de grande détente et de grande conscience " tout en rechargeant vos batteries "
La santé est liée à 3 éléments :
- le corps physique
- le corps énergétique
- le corps mental
A chaque attitude du corps physique correspond un souffle, de même pour le corps énergétique.
La santé va se jouer d'abord au niveau énergétique, puis au niveau mental et enfin au niveau physique.
Si mes énergies sont pleines en moi, il n'y a plus de passage pour le négatif (microbes, virus ...)
Le Prânâyâmâ expanse l'énergie et défait les noeuds, les tensions dans toute la structure énergétique.
Au niveau mental, l'importance du souffle est primordiale car le souffle permet alors une meilleure gestion des 3 éléments précités : corps physique, corps énergétique et corps mental.
Le souffle du yogi correspond à 20% d'air et 80 % d'énergie.
Pour l'individu ordinaire c'est le contraire.
Au début de la pratique du yoga le prânâyâmâ n'est pas évident, allonger les souffles, faire des rétentions à poumons pleins ou vides, ou alors ne respirer qu'avec le ventre, égaliser les souffles, etc etc etc ... on a tendance à forcer et ça coince, on manque d'air, on a l'impression parfois d'étouffer, des émotions refont surface, c'est tout un tas d'inconforts qu'il faut tranquillement combattre.
Il faut forcer "la machine" sans vouloir forcer
car le prânâyâma dépend
de l'harmonie,
du juste milieu,
de l'équilibre.
Trop d'effort ou pas assez
n'est pas positif pour le pranâyâmâ,
le meilleur allié est le Temps
Bhastrika est traduit par le soufflet de forgeron.
On peut donc imaginer que tel un forgeron on attise un feu et c'est exactement ce qu'il va se passer en pratiquant ce prânâyâmâ dans sa forme abdominale.
C'est un souffle qui se fait exclusivement avec le ventre pour purifier les énergies du feu. Il y aura alors une expansion de cette énergie dans toute la structure des nadî (canaux d'énergie) et des chakrâ (centres d'énergie), une stimulation du corps, du système immunitaire et un déblocage les souffles. Bhastrika prânâyâmâ abdonminal défait les noeuds d'énergies et les tensions mentales.
Bhastrika abdominal assouplit le diaphragme.
Technique
Prendre une assise classique (tailleur, sidhâsana, ardhapadmâsana, padmâsana). Mains sur les genoux en jnana mudrâ (geste de la connaissance et de la sagesse). Dos bien droit.
Expirer en rentrant le ventre
Inspirant en le sortant, le gonflant.
On fait +ou- 40 souffles à la minute
Mantrâ : SO à l'inspir | HAM à l'expir
Visualisation : voir le souffle qui va et vient entre 1 point rouge situé à la base de la colonne vertébrale (muladhara chakrâ) et 1 point blanc situé au niveau de la fontanelle (sahasrara chakrâ).
L'inspiration monte du point rouge ou point blanc, l'expiration descend en sens inverse.
Mudrâ|bandha : mulabandha, kechari mudrâ, shambavi mudrâ, ujjayin
Temps : 1 ou 2 mn de souffles (avec SO HAM) suivies d'une rétention à poumons pleins (avec les 3 contractions + le son SO) entre 30 secondes à 1 minute.
Recommencer ainsi 5 fois au total
Lorsque nous découvrons pour la 1ère fois ce souffle, et pour arriver à le maîtriser, il faut être bien détendu, les épaules détendues, puis ne s'exercer au début qu'en ne se concentrant que sur le mouvement du ventre en y posant une main, ce sera plus compréhensible. Et le mantrâ SO HAM va vraiment aider à soutenir ce souffle. Prononcez le H du HAM à l'expir comme le ferait le soufflet de forgeron quand on envoie l'air vers les braises.
Et puis surtout, ne pas inverser le mouvement !
Inspir, le ventre se gonfle avec SO / Expir le ventre se rétracte avec HAM
Le mantrâ se prononçant mentalement bien sur.
Il existe aussi la version thoracique qui va alors purifier anahata chakrâ, le centre d'énergie du coeur. Ce sera le sujet d'un prochain article.
Bons souffles !!
Dans les pratiques de Prânâyâmâ on doit à la fois visualiser le trajet du souffle ou visualiser une pleine-lune, un plein-soleil et compter le temps des souffles avec un bîja-mantrâ comme OM ou RAM, YAM, SO HAM etc ...
J'ai mis au point une méthode pour ne plus avoir à compter mentalement tout en entendant mentalement le mantrâ ou avoir à bouger les doigts.
C'est tout simple.
Par exemple, vous êtes dans la posture de la 1/2 pince - ardhapascimottanâsana - et vous devez visualiser la Pleine-lune, entendre le son YAM (si vous êtes sur la jambe gauche), tout en faisant des souffles 1/4/2 et tenir la position immobile.
Comptez vos souffles en visualisant l'astre - la Pleine-lune dans notre exemple - et couper la en 4 parts égales. Chaque part correspond à 1 temps avec un mantrâ
1 tour correspondant donc à 4 temps, recommencez et vous aurez fait 8 temps, puis 16 etc ...
Le mantrâ choisit, lui, sonnera, vibrera, mentalement en séquences dans chaque part et quand vous serez plus à l'aise, il sonnera en continu ...
Votre concentration n'en sera que plus fine et posée et vos soufflesmieux gérés.
Vous ferez de même pour le Plein-soleil.
Et puis de même quand vous fixer un point ou une sphère lumineuse dans l'espace mental, dans le front - âjna-chakrâ | shambavi mudrâ - en n'ayant que le cercle et les parts évidemment, comme par transparence.
Oubliés les comptes avec les doigts, les comptes mentaux, les visualisations de fleurs (faudrait pas se tromper de nombre de pétales !), là c'est simple et efficace.
Sama = même, égal
Vritti = l’onde, la vague
Pour certaines techniques, nous allons utiliser Samavritti prânâyâmâ qui est une respiration où tous les souffles sont égalisés.
Il est composé ainsi : inspiration / rétention à poumons pleins / expiration / rétention à poumons vides.
Et tous les temps sont égaux
Par exemple : inspir sur 4 temps / rétention à poumons pleins sur 4 temps / expiration sur 4 temps / rétention à poumons vides sur 4 temps
On va donc le nommer : 1/1/1/1 - voir explications dans l'article < ici >
Bien sur, ces souffles peuvent être rallongés sur 5, 6, 7 ... temps.
On rencontre ce pranâyâmâ dans Viparita karani mudrâ (le geste inversé), Kurmâsana (la posture de la tortue), entres autres.
Samavritti prânâyâmâ apporte une détente profonde, améliore la concentration et est équilibrant.